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Règlement zootechnique européen Des changements en perspective pour l'organisation de la génétique française

Le projet de règlement zootechnique européen va entraîner des changements pour les acteurs de la génétique. Explications avec Laurent Journaux, secrétaire général de France Génétique Elevage (Fge), l’interprofession nationale pour l’amélioration génétique des ruminants.

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Cliquez pour voir l’interview de Laurent Journaux.

Des bouleversements sont annoncés pour l’organisation génétique française. Début 2014, la Commission Européenne a proposé un texte pour rénover en profondeur la règlementation zootechnique européenne. Ce texte introduit des changements importants dans l’organisation de l’amélioration génétique des ruminants en France, en passant d’un système fortement administré à un système basé essentiellement sur la contractualisation.

Ce projet de règlement concerne :

Le règlement zootechnique européen s’appliquera à tous les Etats membres et couvre les reproducteurs, semences, ovules et embryons pour les espèces : ovine, bovine, caprine, porcine et équine.

Structures privées

« Le texte est articulé autour de structures appelées "Breed Societies" (BSue) dans la version anglaise du texte, explique Laurent Journaux, secrétaire général de France Génétique Elevage. Ces structures sont agréées par un Etat Membre pour tenir un livre généalogique et conduire un programme de sélection. Elles peuvent aussi être agréées pour réaliser du contrôle des performances (recueil de données) et des évaluations génétiques. » Si elles ne réalisent pas elles-mêmes ces missions, elles doivent faire appel à des structures reconnues par l'Etat membre (Ex : contrôle laitier, Inra,…).

Ces "Breed societies" (BSue) sont à l’image de la nouvelle structure Créalim en race Limousine, cumulant à la fois les fonctions d’OS, d’Herd-book (livre généalogique) et d’entreprise de sélection. Il peut y avoir plusieurs BSue pour une même race et un même pays. Ces structures peuvent facilement demander une extension de leur activité à plusieurs pays pour développer leur activité à l’international.

Quel sera le rôle des OS ?

L’arrivée des structures privées, dites "breed societies", risque de rabattre les cartes des rôles des acteurs de la génétique française : les organismes de sélection (OS et Herd-book), les entreprises de sélection, les coopératives d’élevage et d’IA, les entreprises de contrôle laitier et de croissance, les programmes de conservation des races menacées, etc.

« En l’état c’est un texte complexe dont la rédaction demande à être travaillée en profondeur », tempère Laurent Journaux. Néanmoins, France Génétique Elevage (Fge) estime que le texte final gardera une architecture proche du projet initial. Les organisations françaises qui contribuent à l’amélioration génétique des ruminants ont décidé de saisir cette opportunité pour faire évoluer le dispositif actuel. Fge anime une réflexion collective qui courra sur toute l’année 2015.

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